Mon premier accouchement - 1ere partie
Ma premiere grossesse fut tres mouvementee emotionnellement. Une mésentente insupportable entre le pere de l'enfant que je portais et moi m'a violemment poussée a le quitter, question de survie. Seule, je pouvais supporter son comportement immoral, amoureuse eperdue que j'etais, mais du jour ou j'ai senti mon bebe bouger, il me paraissait inconcevable de m'aventurer plus longuement dans cette relation douloureuse. J'ai donc vecu la premiere partie de ma grossesse dans la tourmente et la deprime, la seconde dans la culpabilite d'avoir choisi d'infliger a mon fils a naitre l'absence de son pere.
Physiquement, merci, je me sentais bien, mon bebe aussi.
Je m'etais refugiee chez ma mere a la campagne pour n'avoir plus qu'a penser a moi. Je sejournais parfois chez mon pere pour me ressourcer. Je retrouvais les joies de la famille. Pour son propre interet, ce compagnon fantome m'avait amene a me separer de ma famille afin de faire de moi son esclave, son moyen d'existence en marge de la societe. J'etais conduite a faire un choix, lui ou elle, j'ai choisi lui, malgre elle. Alors quand je l'ai quitte lui, je m'en suis retournee vers elle, qui attendait mon retour.
Aussi, je trouvai a distance un soutien aupres de deux jeunes hommes de mon age. Nous nous etions rencontres sur internet dans des espaces de discussion. Je trouvais aupres d'eux un avis masculin exterieur et objectif sur ce que je vivais. Ils repondaient toujours presents a mes appels; mon essentiel tenait au virtuel qui me reconnectait l'air de rien avec la societe, me redonnait l'envie d'avoir des amis. Lorsque les premieres contractions apparurent, je contactai l'un d'eux pour m'accompagner, a distance. J'etais heureuse de partager mes emotions tel que je l'aurais fait avec le pere de mon enfant. Ainsi que ma sage femme me l'avait conseille, je me coulai un grand bain et attendit que mes contractions s'estompent. Lors des seances de preparation a l'accouchement que je suivais aux cotes d'autres mamans, elle nous expliquait que parfois les contractions se manifestent sans que "le travail" se declenche reellement. Dans ce cas, plutot que de courir a la maternite, mieux valait prendre son temps, un bain et deux cachets de spasfon. Si malgre cela les contractions persistaient, il etait alors temps de se rendre a l'hopital.. tranquillement.
Je telephonai a ma mere qui travaillait a Paris. J'habitais en Vendee avec son compagnon, elle nous rejoignait le week end et, ce soir la, elle revint exceptionnellement dans la nuit du mardi, suite a notre courte conversation.
Elle etait sur le qui-vive depuis son retour a Paris dimanche soir. Sa valise etait prete, oups pas la mienne. Vivement, j'empaquetai quelques affaires et me couchai. Les contractions avaient disparu, ma maman m'avait conseille de me reposer, dormir un maximum. Dans la nuit je me levai pour vider ma vessie plus que comprimee. Au moment de grimper dans mon lit, je me sentis perdre le fameux bouchon muqueux, du moins je devinai que cette chose vilaine venue s'ecraser a terre etait un signe parmi d'autres que mon heure etait bientot arrivee.
Pour le premier encore plus que pour les suivants, je me demandais comment ce petit etre allait reussir a ecarter mes chairs pour voir le jour.. et surtout sa mere. Biensur cette epreuve serait douloureuse et j'etais preparee a la vivre sans artifice, sans peridurale. Ma mere l'avait fait, pourquoi n'en serais-je pas capable? Ce n'est pas un signe que je suis plus masochiste que celles qui choisissent de ne pas souffrir en cedant a la tentation d'une anesthesie, c'etait sans doute ma volonte d'assumer entierement mon choix, mon enfant, en lui donnant naissance toute seule, comme une grande...
Physiquement, merci, je me sentais bien, mon bebe aussi.
Je m'etais refugiee chez ma mere a la campagne pour n'avoir plus qu'a penser a moi. Je sejournais parfois chez mon pere pour me ressourcer. Je retrouvais les joies de la famille. Pour son propre interet, ce compagnon fantome m'avait amene a me separer de ma famille afin de faire de moi son esclave, son moyen d'existence en marge de la societe. J'etais conduite a faire un choix, lui ou elle, j'ai choisi lui, malgre elle. Alors quand je l'ai quitte lui, je m'en suis retournee vers elle, qui attendait mon retour.
Aussi, je trouvai a distance un soutien aupres de deux jeunes hommes de mon age. Nous nous etions rencontres sur internet dans des espaces de discussion. Je trouvais aupres d'eux un avis masculin exterieur et objectif sur ce que je vivais. Ils repondaient toujours presents a mes appels; mon essentiel tenait au virtuel qui me reconnectait l'air de rien avec la societe, me redonnait l'envie d'avoir des amis. Lorsque les premieres contractions apparurent, je contactai l'un d'eux pour m'accompagner, a distance. J'etais heureuse de partager mes emotions tel que je l'aurais fait avec le pere de mon enfant. Ainsi que ma sage femme me l'avait conseille, je me coulai un grand bain et attendit que mes contractions s'estompent. Lors des seances de preparation a l'accouchement que je suivais aux cotes d'autres mamans, elle nous expliquait que parfois les contractions se manifestent sans que "le travail" se declenche reellement. Dans ce cas, plutot que de courir a la maternite, mieux valait prendre son temps, un bain et deux cachets de spasfon. Si malgre cela les contractions persistaient, il etait alors temps de se rendre a l'hopital.. tranquillement.
Je telephonai a ma mere qui travaillait a Paris. J'habitais en Vendee avec son compagnon, elle nous rejoignait le week end et, ce soir la, elle revint exceptionnellement dans la nuit du mardi, suite a notre courte conversation.
Elle etait sur le qui-vive depuis son retour a Paris dimanche soir. Sa valise etait prete, oups pas la mienne. Vivement, j'empaquetai quelques affaires et me couchai. Les contractions avaient disparu, ma maman m'avait conseille de me reposer, dormir un maximum. Dans la nuit je me levai pour vider ma vessie plus que comprimee. Au moment de grimper dans mon lit, je me sentis perdre le fameux bouchon muqueux, du moins je devinai que cette chose vilaine venue s'ecraser a terre etait un signe parmi d'autres que mon heure etait bientot arrivee.
Pour le premier encore plus que pour les suivants, je me demandais comment ce petit etre allait reussir a ecarter mes chairs pour voir le jour.. et surtout sa mere. Biensur cette epreuve serait douloureuse et j'etais preparee a la vivre sans artifice, sans peridurale. Ma mere l'avait fait, pourquoi n'en serais-je pas capable? Ce n'est pas un signe que je suis plus masochiste que celles qui choisissent de ne pas souffrir en cedant a la tentation d'une anesthesie, c'etait sans doute ma volonte d'assumer entierement mon choix, mon enfant, en lui donnant naissance toute seule, comme une grande...